Les viaducs

Aimez vous le miel de bruyère ?
Les abeilles l’aiment, pourtant le nectar est difficile à récolter !
Un des plus collants qui soit. Il fait perdre du temps aux insectes lorsqu’ils s’y trouvent piégés, englués, obligés de faire une longue toilette après leur travail… Mais comment se passer du seul nectar qui, en terre acide, contient 20 % de calcium ?
Callune et bruyère cendrée ont un air de famille : celui des Éricacées. Les clochettes de la bruyère cendrée sont d’un rose soutenu, elles sont plus grosses et en forme d’urne. La callune porte aussi de fines grappes de clochettes mais elles sont plus pâlottes et si petites que les abeilles les visitent moins que celles de la bruyère.

« Je garde un souvenir heureux des journées passées au « Cotton », lorsque j’étais enfant, dans les années 1960-1970. Les sonnailles descendaient de la colline du Rigal, mêlées aux appels aigus de la bergère vêtue de noir. Ses trois chiens de berger l’aidaient à canaliser les bêtes vers la grande porte qui n’a pas été changée. (…) A l’époque, la voie n’étaient pas goudronnée et c’était un bonheur tranquille de poules traversant sans hâte le chemin, du matin au soir. Le mas était vaste et bien tenu, il sentait bon la lavande ou les pommes. (…) Quarante ans après, cet ensemble paysager de terres et de jolies maisons traditionnelles reste marqué par l’agriculture passée mais je ne peux revenir ici sans une réelle nostalgie des sonnailles du troupeaux et des parfums de lavandes qui séchaient en gros bouquets sur l’armoire ». (B.M.)

C’est une voie ferrée qui passe là haut, reliant Nîmes à Paris !
On a creusé 102 tunnels et bâti 46 ponts et viaducs. Celui du Luech est le plus remarquable avec ses 29 arches, 384 m de longueur et 46 m de hauteur. Depuis 150 ans, les trains avancent très lentement pour ne pas dérailler dans cette courbe. Impossible de s’élancer pour la brusque montée dans le tunnel ! 
Autrefois, à l’automne, dans cette côte de 25 mm par mètre, les feuilles mortes jonchaient la voie et faisaient patiner les roues du lourd convoi. Les mécaniciens craignaient d’être immobilisés là-haut. 
« Aussi, tandis que Marius s’arc-boute devant son foyer vorace, Léon, la main sur le robinet de commande (…), attentif au moindre indice annonciateur d’un coup de patin, dose savamment l’effort de sa 240 (sa locomotive) » (extrait des « chevaliers des Cévennes » de Raymond Fayvaisse).

Au départ de la mairie, une ballade littéraire, en compagnie de l’écrivain natif du pays, Jean-Pierre Chabrol, vous guide dans le village de Chamborigaud (5 km environ, possibilité de partir de la gare).